Puissant accélérateur
de développement durable et de transformation agricole

Puissant accélérateur
de développement durable 
 et de transformation agricole

GENRE-INCLUSION

La création de ABIDJAN LEGACY PROGRAM n’a pu se faire sans consulter l’avis des populations les plus vulnérables du secteur agricole ivoirien : Les Femmes et les Jeunes. Ces consultations, qui ont eu lieu lors des préparatifs de la COP 15 (Quinzième Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification) ont mis en exergue les challenges liés au développement des communautés rurales en côte d’ivoire. Les femmes et les jeunes constituent une grande partie de la main-d’œuvre agricole en Côte d’Ivoire, mais ils sont souvent confrontés à des obstacles à l’accès aux ressources, à la participation aux processus décisionnels et aux avantages économiques. Bien que la Côte d’Ivoire enregistre des progrès significatifs dans la promotion du genre, l’autonomisation des femmes et l’emploi des jeunes, beaucoup restent encore à faire.

  • 90% des cultures vivrières sont cultivées par les femmes contre des cultures de rente qui sont majoritairement cultivées par les hommes. Tous, font face à la dégradation constatée des sols ;
  • Plus de la moitié des femmes (53%) et un tiers des hommes (34%) âgés de 15 à 49 ans sont sans instruction. Même parmi les jeunes générations, aujourd’hui 23% des 6-11 ans ne sont pas scolarisés. Ceci est préjudiciable à l’avenir économique du pays et à son adaptabilité aux défis futurs ;
  • Le taux d’emploi de 76,8%26 est en principe satisfaisant. Cependant, l’essentiel de l’emploi est concentré dans le secteur agricole (45,7%), suivi du commerce de détail (20,6%), de l’industrie (13,7%) et des services aux ménages (7,40%), majoritairement dans le secteur informel c’est-à-dire sans protection sociale ;
  • L’abandon des métiers de la terre par les jeunes se fait de plus en plus ressentir. Ces derniers sont plus enclins à la radicalisation pour subvenir à leurs besoins ;
  • L’abattage massif d’espèces sauvages, à maturité lente, au profit des cultures de rente et de l’expansion urbaines dans certaines régions (Karité, néré) réduit drastiquement les moyens de subsistance des femmes ;
  • L’accès à la propriété foncière reste un obstacle majeur pour les femmes en milieu rural ;

La constatation de ces challenges a donné lieu, lors de la COP15 :

 À la Déclaration d’Abidjan sur Atteindre l’Égalité des Sexes pour une restauration des Terres réussie par la Première Dame de Côte d’Ivoire. Et,

À la déclaration de la Jeunesse pour les métiers de la terre du futur par le Président du Comité National de la Jeunesse de Côte d’Ivoire.

Le gouvernement a adopté une stratégie à moyen et long terme, visant à restaurer 20% du couvert forestier d’ici 2030. Pour ce faire Abidjan Legacy Program entend promouvoir des approches de restauration des forêts qui garantissent notamment la restauration de la fertilité des sols, le renforcement de la résilience des cultures face au changement climatique, la séquestration du carbone dans les arbres et les sols et la création d’opportunités d’emplois en particulier pour les jeunes et les femmes. Ces objectifs seront atteints par :

Ces deux déclarations constituent en elles seules le fondement des initiatives de promotion du genre au sein de l’Unité de Coordination. Les recommandations incluent entre autres :

  • Promouvoir toutes les mesures nécessaires pour identifier et éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes dans le contexte de la désertification/dégradation des terres et de la sécheresse (DDTS), en ce qui concerne la sécurité foncière et l’accès, la propriété et le contrôle des terres et des ressources naturelles, ainsi que d’autres formes de propriété et d’héritage, en accordant une attention particulière aux droits des femmes âgées, des veuves et des jeunes femmes.
  • Promouvoir les mesures visant à assurer la participation pleine, active et effective des femmes et des jeunes à tous les niveaux dans la gouvernance des terres, et des ressources naturelles au niveau national, grâce à une coordination inclusive au niveau national et à la promotion du leadership des femmes et des jeunes dans les activités de planification et de mise en œuvre.
  • Renforcer et appliquer les protections juridiques pour l’accès des femmes à la terre, y compris les terres communes, et les droits fonciers égaux entre les sexes, à la fois en vertu du droit coutumier et statutaire.
  • Faciliter l’accès des femmes et des groupes marginalisés à la technologie, aux services et aux ressources pour leur permettre de participer efficacement aux efforts de restauration des terres, notamment par une planification et une gestion de l’utilisation des terres sensible au genre et transformative, tenant en compte des sexo-spécificités.
  • Faire appel aux agences de développement, aux banques multilatérales de développement, aux banques nationales et aux autres institutions et mécanismes financiers pour lever les obstacles structurels et augmenter le financement qui cible spécifiquement les organisations de femmes, les femmes entrepreneurs, les coopératives de femmes et les entreprises dirigées par des femmes et des groupes autochtones, et les organisations de la société civile qui conçoivent et mettent en œuvre des programmes contribuant aux initiatives de DDTS.
  • S’engager à travailler à l’inclusion de critères d’égalité des sexes dans le développement et l’octroi de financements pour la restauration des terres et la préparation et la résilience à la sécheresse aux niveaux national, infra-national et local.

OBJECTIFS

Abidjan Legacy Program offre une opportunité unique de promouvoir l’égalité des genres et l’inclusion sociale dans le secteur agricole. Le programme devrait accroître l’autonomisation économique des femmes et des jeunes dans le domaine rural.

Les objectifs spécifiques sont :

  • Contribuer à la lutte contre l’insécurité, la radicalisation et la vulnérabilité des jeunes ;
  • Contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire au profit des Femmes et des Jeunes ;
  • Faciliter l’accès à la propriété foncière pour les femmes ;
  • Améliorer la participation des femmes et des groupes marginalisés aux processus décisionnels ;
  • Faciliter l’accès des jeunes et des femmes à une couverture sociale adaptée à leurs besoins ;
  • Faciliter l’accès des femmes et des jeunes aux financements verts ;
  • Contribuer au renforcement de chaines de valeurs clés (Karité, protéines végétales, Coton).

RESULTATS ATTENDUS

Des résultats sont attendus par le chef de l’Etat et la Première Dame de Côte d’Ivoire vis-à-vis de l’Unité de Coordination. Dans le cadre du pilier social Emploi des jeunes et des femmes, les attentes sont claires.

  • 6 millions de personnes dont des jeunes et des femmes augmentent leurs moyens de subsistance ;
  • Création de 1 million d’emplois grâce à la technologie, la transformation des produits agricoles et la numérisation pour les jeunes et les femmes ;
  • La productivité des terres sur 800 000 hectares de terres agricoles est améliorée avec une productivité nette en baisse ;
  • 30% des femmes et des jeunes filles en milieu rural ont accès au financement et à l’appui technique nécessaires au développement de la petite transformation agricole et à l’amélioration de leurs conditions de vie.

CHIFFRES CLES

40% des paysans en particulier les jeunes et les femmes et des organisations professionnelles agricoles en matière de gestion de leurs exploitations agricoles et micro-entreprises à former ;

35% des jeunes en milieu rural dans le cadre du développement des chaînes de valeur (production, commercialisation, et transformation) à insérer dans un emploi ;

45% des femmes et des jeunes filles déscolarisées en milieu rural auront accès à un fond d’appui à la production agricole.

ACTIVITES :

Depuis sa création, le programme a initié plusieurs activités, notamment aux plus près des jeunes et des femmes.

Lancement du programme des JEUNES PROFESSIONNELS : Le projet des jeunes professionnels est une initiative d’insertion professionnelle qui vise à contribuer à l’effort de valorisation du capital jeunesse en Côte d’Ivoire. A long terme, ce projet à double volet entend d’une part, recruter des jeunes talents au sein de l’Unité de Coordination elle-même et d’autre part, de collaborer avec le secteur privé et les structures semi-privées pour offrir des opportunités avec des débouchés fiables et durables pour les jeunes ivoirien(ne)s. Le programme des Jeunes Professionnels est un effort collaboratif du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural et de la Production Vivrière, du Ministère de la Femme et de la Famille et de l’Enfant et du Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique (MPJIPSC)

Mise en œuvre d’un projet pilote dans la région du PORO : Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de développement intégré de la région du poro, L’Unité de Coordination a initié la mise en œuvre d’une stratégie visant à promouvoir la chaine de valeur karité. Cette stratégie sera développée en lien avec un appui aux activités de production de karité en cours dans la région. Le pilote vise à renforcer la chaîne de valeur karité par la mise en place de système de production et de commercialisation durables, en vue d’améliorer la santé et le bien-être des communautés, à promouvoir l’égalité entre les sexes en valorisant le rôle des femmes dans la chaîne de valeur, et à soutenir la croissance économique locale. Le projet est mis en œuvre dans le département de SINEMATIALI précisément à Do Dala-Serifongo.

Diagnostic Agro Environnemental, et Socio-Economique des Systèmes de Cultures Maraichères dans le Département de Korhogo pour une Intensification Durable de la Production (DIAGROMA) : Ce diagnostic agro-environnemental et socio-économique a été réalisé pour faire des recommandations nécessaires pour coconstruire des systèmes de production résilients et productifs. Cette étude pilote s’est déroulée dans une partie du département de Korhogo couvrant les Sous-Préfectures de Korhogo (Fodonthion : 8 km), de Guiembe (Guiembe Commune : 35 km), et de Dassoumghoho (Kapounon : 28 km). Ces localités font partie du réseau de village où l’ONG « Animation Rurale de Korhogo » (ARK) qui encadre des groupements féminins impliqués dans les productions maraichères organisés en coopératives avec pour but principal de lutter contre la pauvreté et d’améliorer leurs revenus.